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Pourquoi c’est iconique #1 : Lindsay Lohan, la lolita désenchantée

Le 31 mars dernier, explosion de pop culture. Lindsay Lohan est de retour. La légende des années 2000 renaît de ses cendres et sort un nouveau single baptisé « Back to me » (en bas de l’article). Tout un symbole pour celle qui a côtoyé les cieux il y a 15 ans, avant de se brûler les ailes trop rapidement. Cette nouvelle m’a tellement enchanté, ravivant une passion Lindsay Lohan toujours ardente, que j’ai décidé de lancer ce nouveau format. Premier focus, donc : pourquoi Lindsay Lohan est-elle iconique ?

Née en 1986, la rouquine armée de ses craquantes tâches de rousseur débute sa carrière à 3 ans. Oui, c’est tôt et visiblement ça laisse des séquelles. Lindsay Lohan tourne dans des publicités et intègre un soap-opéra en 1996. Puis c’est à 12 ans qu’elle connaîtra son premier rôle populaire. Ou plutôt ses premiers rôles puisqu’elle incarnera les jumelles Hallie et Annie dans le long-métrage Disney « A nous quatre ». Le film est un succès. Lindsay Lohan intègre donc l’écurie Disney (qui cause tant de ravages) et signe pour trois autres projets. Parmi eux : « Grandeur nature » avec le supermodel Tyra Banks ou encore l’excellent « Freaky Friday » aux côtés de l’immense Jamie Lee Curtis. Bref, la carrière de Lindsay Lohan ne connaît aucune embûche, et elle devient aussi populaire à travers le monde que les Britney (on y reviendra lol) ou Justin Timberlake de l’époque.

Sa carrière explose enfin en 2004 lorsqu’elle est choisie par Tina Fey pour incarner le rôle de sa vie. Elle devient Cady Heron dans la truculente comédie « Lolita malgré moi » (« Mean Girls » pour les puristes) et joue aux côtés de Rachel McAdams, Lacey Chabert et Amanda Seyfried, jeunes premières à l’époque. Pas besoin de vous expliquer le scénario de ce chef-d’oeuvre, sinon qu’est-ce que vous foutriez là ? En gros on est sur le « Scarface » des pestes de 2004, avec plus de nombrils apparents et de répliques acerbes. Et en parallèle, Miss Lohan qui est solicitée de partout et a les yeux plus gros que le ventre se lance dans la chanson. It-girl oblige, son premier album « Speak » est un raz-de-marée auprès des adolescents mais est complètement descendu par la critique. Genre les Inrocks n’aiment pas « Rumors » de Lindsay Lohan ? Cheap.

La gloire entraîne le trop, elle sort son deuxième album « A Little More Personal (RAW) », qui passe un peu plus inaperçu que le précédent. Elle tente de se consoler dans le cinéma, son premier amour, en jouant en mai 2006 dans le  film « Just My Luck », qui connaît un succès mitigé. Elle s’illustre ensuite en 2007 aux côtés de Jared Leto dans « Chapter 27 », où elle campe l’amie de l’assassin de John Lennon. En somme, elle enchaîne les navets jsuqu’au thriller « I know who killed me », un flop monstrueux, qui lui vaudra le Razzie Award de la pire actrice. Pas à son top la Lindsay.

Clairement, elle ouvrira à ce moment la porte vers les enfers. Elle enchaîne les petites productions anonymes et les échecs. Elle tourne dans le clip du groupe NERD « Eveyrone nose », une claire référence à la consommation de cocaïne. Oui, ce n’est plus un secret pour personne à ce moment : Lindsay est une grande amoureuse de la poudreuse. Un an plus tôt, en 2007, elle est arrêtée ivre et en possession de cocaïne au volant de sa Mercedes. L’ex-lolita écope d’une journée de prison. Une sombre période pour la party girl qui créera pourtant les moments de pop culture les plus mythiques avec ses deux meilleures amies de depuis 2004 : Britney Spears et Paris Hilton. La trinité infernale. Les nanas ne se tiraient clairement pas vers le haut, mais faisaient les choux gras de la presse people. Pourtant en 2006, le pouvoir des trois est dissolu lorsque Lindsay Lohan (clairement défoncée) affirme devant les paparazzis que Paris Hilton l’a blessée avec un verre, puis l’insultant gentiment de « salope ». Depuis, les deux femmes se vouent une haine sans nom.

Jamais à cours d’idées, Lindsay Lohan se dit en 2009: « Tiens, si je tentais le même coup de poker que Victoria Beckham » ? L’éternelle Cady Heron est alors embauchée comme co-directrice artistique de la marque italienne Emanuel Ungaro. Un désastre. Sa collection est démontée par la critique et encore considérée aujourd’hui comme l’un des plus grands blasphèmes fait à la mode. Du monde de la couture italienne, Lindsay Lohan en aura tiré une nouvelle addiction : la chirurgie esthétique. La star se métamorphose jusqu’à devenir presque méconnaissable. En 2011, sans doute à cours d’écus, elle accepte de poser nue pour le magazine « Playboy » contre la somme d’un million de dollars. La même année, elle est condamnée à quatre mois de prison pour violation de sa conditionnelle dans une sombre histoire de vol de collier. Être et avoir été…

Les années 2010 sont donc très calmes pour Lindsay Lohan. En 2013, elle en était déjà à sa sixième cure de désintoxication. Elle tente des petits retours comme invitée dans « Glee » ou « 2 Broke Girls ». Depuis, c’est un quasi néant. En 2017, elle fait part de son souhait de tourner les suites de ses block busters : « Freaky Friday » , « Lolita malgré moi » et « La Coccinelle revient ». En 2019, elle lance sa télé-réalité « Lindsay Lohan’s Beach Club », qui dévoile la création de sa propre discothèque à Mykonos sur MTV. Devinez quoi ? C’est un flop.

Mais, finalement, le phénix renaît de ses cendres. Lindsay Lohan, qui a dégonflé un peu des lèvres, dévoile son nouveau single « Back to me ». Un single pop, dansant avec des paroles évocatrices :  » Quand la vie devient plus difficile et que l’esprit devient plus sombre / Rappelez-moi qu’il n’est jamais trop tard / Parce que je sais que j’ai coulé trop profondément / Et je sais que je voulais partir / Il est si facile de partir « . Assurément, on n’est pas sur un « Bohemian Rhapsody », et ce n’est pas ce qu’on demande à Lindsay Lohan. Le clip n’est quant à lui pas encore sorti. Espérons qu’il soit aussi iconique que sa carrière.