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Fashion We(a)k

Paris a (enfin) dit bye-bye à ses kilomètres de podiums, ses mannequins aussi talentueux que prétentieux et ses couturiers dantesques. Après une très longue semaine de défilés dans la capitale de la mode, la Fashion Week s’en est allée. Et ça tombe bien car, pour la première fois, je l’ai traitée en long, en large et en coulisses. Epuisante et passionnante Fashion Week, tout ça sur fond de coronavirus fashionisé et mystifié.

Oui, je vous entends déjà : la Fashion Week c’est « tout le temps ». En fait, c’est vrai et c’est faux. Retiens juste que celle qui vient de se terminer était très importante car elle détermine ce que les femmes -et pas que, Dieu merci- vont porter à l’automne-hiver 2020/2021. Je l’attendais avec énormément d’impatience cette fameuse semaine. Comme tu le sais sûrement j’ai fait mon grand retour chez ELLE. Comme Moïse après sa traversée du désert, j’ai retrouvé du travail et… une vie. Qui dit grand magazine dit accréditations pour les défilés. Enfin, je vais pouvoir faire mon travail de journaliste mode. Je vais pouvoir interviewer des designers, juger les collections et écrire des critiques. Bref vivre mon rêve, plus seulement au travers de mon compte Instagram. Mais en vrai.

En une semaine j’ai eu la chance de rencontrer Marine Serre, d’assister à son défilé et de rater mon interview d’elle… Je me suis rattrapé sur le défilé et les backstages de Mugler où Bella Hadid m’a regardé dans les yeux (c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup). J’ai frétillé de plaisir lors de mon interview de Andreas Konthaler, le mari et directeur artistique de Vivienne Westwood, pour finir en apothéose sur mon entrevue avec Stella McCartney. Un moment hors du temps. Imaginez, la fille de Paul McCartney et créatrice la plus iconique de sa génération qui me parle droit dans les yeux à 3 centimètres de mon visage. J’essayais d’imprimer cet instant dans ma mémoire. Lorsque notre rencontre s’est conclue, je me suis dit que je devais lui adresser un mot personnel. Je lui ai expliqué simplement que lorsque j’étais jeune, je me sentais différent et j’étais victime de harcèlement. Mon seul rêve à cette époque était de devenir journaliste de mode et, entre autres, de l’interviewer. Elle m’a pris dans ses bras, m’a congratulé avec des étoiles dans les yeux et m’a promis que l’on se reverrait. J’en tremblais. C’est pour ces moments absolument inimaginables que j’ai ce métier.

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Assez de pathos pour aujourd’hui, on va essayer de faire une review rapide de cette semaine de la mode parisienne. Qui était faible. Vraiment pas terrible, terrible. Si le défilé punko-napoléonien de Vivienne Westwood m’a conquis, le défilé Dior m’a à nouveau laissé stupéfait d’effroi. Comment peut-on laisser couler ce temple de la couture sans rien faire ? Sûrement pas en écrivant trois pauvres messages féministes sur des tee-shirts vendus à 3000 balles. Ah et au fait, non, « toutes les femmes ne sont pas clitoridiennes », car « toutes les femmes n’ont pas forcément de clitoris, et toutes les personnes qui possèdent un clitoris ne sont pas nécessairement des femmes », comme le dirait si bien Ari de B. #translivesmatter

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L’antre du bling-bling Balmain m’a bluffé, une fois de plus. Entraînée par le phénoménal Olivier Rousteing, la maison a proposé des silhouettes culottées, sulfureuses et recherchées. Et alors que je ne jurais que par Casey Cadwallader pour Mugler la saison dernière, ici, j’ai été déçu. Comme si il avait ressorti la même collection, avec des manches longues pour l’hiver. On veut que ça bouge. On veut que ça provoque, que ça nous coupe le souffle comme chez Balenciaga, que ça nous dilate les pupilles comme chez Givenchy.

Fashion Week faiblarde, mais Fashion Week quand même.